Nadia Sabri
Au-delà de la peinture de Max Ernst,
l’identité sera convulsive ou ne sera pas
UNE HEURE / UNE ŒUVRE
Le jeudi 19 février 2015 à 19 heures
La technique picturale chez Max Ernst, frottage, collage ou grattage, est un moyen qu’utilise le peintre pour stimuler le hasard, et pour le «raisonner» par la suite, rappelant en cela la notion de « hasard objectif » chère aux surréalistes. C’est une démarche d’exploitation du monde inconscient, de stimulation de formes aléatoires, inconscientes, mais c’est aussi une réflexion lucide pour susciter et créer des réalités contradictoires. « Au-delà de la peinture », de sa matérialité et de son rapport complexe au réel qu’elle transcende, Max Ernst nous entraine à travers son œuvre dans un questionnement perpétuel de la notion de l’identité des êtres, des choses et du monde. L’artiste conclue ainsi dans l’un de ses écrits de 1936 : « l’identité sera convulsive ou ne sera pas ».
Deux œuvres essentiellement seront l’objet de ma réflexion : un frottage de l’album «Histoire naturelle» de 1925, et un collage extrait du roman-collage «la Femme 100 têtes» de 1929.
(Nadia Sabri)
bio
Après une thèse de doctorat sur les titres de Max Ernst et le collage : « Vers une esthétique de l’hétérogène », Nadia Sabri à publié différents travaux sur l’œuvre de Max Ernst, notamment « Le jeu dans l’œuvre de Max Ernst », Mélusine, éditions l’Age d’Homme,1997 ; « La forêt dans l’œuvre de Max Ernst », Mélusine, 2001. Professeur-chercheur à la Faculté des Sciences de l’éducation de Rabat, elle assure un enseignement d’Histoire des idées et des arts.
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