Mohamed Rachdi

«Brahim Bachiri,

un art de la pertinence»

UNE HEURE / UNE OEUVRE

Le vendredi 17 novembre 2017 à 19 heures

« Ce qui préoccupe au premier chef Brahim Bachiri dans son activité artistique, c’est de pointer les dysfonctionnements du système ; de dénoncer la contradiction d’un monde qui se dit ouvert et instaurateur de la dynamique de la globalisation susceptible de fédérer toutes les populations mondiales, alors qu’en réalité, il ne fait, dans l’excès égotique qui l’habite et la haine de l’autre qui l’anime parfois, qu’ériger des frontières des plus infranchissables, que dresser des barrières aussi bien réelles qu’imaginaires...

De plus en plus, en e et, des murs de la honte se montent malheureusement un peu partout sur le globe entre les territoires des pays qui se sont enrichis et s’enrichissent chaque jour davantage, et ceux qui survivent, encore à notre ère, parfois dans les pires misères... Au moyen de dispositifs plastiques à vocation critique, toujours aussi pertinents et puissants les uns que les autres, Brahim Bachiri travaille en e et à indexer les frontières qu’on ne cesse de dresser entre les populations jusqu’au sein même de certains pays de l’Europe qui se vantent d’être les pays des Droits de l’Homme et de toutes les libertés. L’artiste lutte pour la reconnaissance pleine et entière des populations issues de l’immigration quelle que soit leur contrée initiale, pour la considération de leur participation au développement et à l’enrichissement des territoires où elles vivent et ce à tous les niveaux, politique comme économique, social comme culturel...»

(Mohamed Rachdi)

bio

Artiste, critique d’art et commissaire d’expositions, enseignant- chercheur en Art et Sciences de l’Art, Mohamed Rachdi est expert en art moderne et contemporain, notamment au Maroc. Il a réalisé de nombreuses expositions et a publié des articles d’essai et des ouvrages sur l’art contemporain. Il est auteur notamment de "Art et mémoire", collection Ouverture philosophique, éd. l’Harmattan, "Interférences–références marocaines de l’art contemporain", éd. le-RARE, ou encore de "La part de l’ombre dans la création artistique", éd. DK.