ALI HAJJI
"Amarcord"
de Federico Fellini,
souvenirs lointains
UNE HEURE / UNE ŒUVRE
Le jeudi 15 mars 2012 à 19 heures
«Je suis un grand menteur» disait souvent Federico Fellini. Dans «Amarcord» (je me souviens en dialecte romagnol), son 17ème lm, il convoque ses souvenirs réels ou magni és pour raconter sa ville natale, Rimini, une petite bourgade de la côte adriatique, dans le Nord de l’Italie. Situé dans les années 30, en pleine apogée du fascisme, «Amarcord» dépeint avec ironie les histoires de cette communauté, une galerie de personnages hauts en couleurs vus à travers le regard d’un adolescent, Titta : son père, chef de chantier coléreux et anti-fasciste, sa mère qui veille au bon ordre de son foyer avec austérité, son oncle gigolo qui vit à leurs crochets, la Gradisca, reine de beauté locale dont les déhanchements affolent ses amis pubères, son grand-père pétomane aux mains baladeuses, ... etc. Fellini livre ici, au-delà de la caricature dont il use généreusement, une chronique tendre et d’une rare nesse sur la misère morale et culturelle de l’Italie de cette époque. Sans doute son lm le plus politique, «Amarcord» ridiculise le fascisme que Fellini quali ait de «vaste fumisterie où chacun avait décidé de mettre un masque ».
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