la source
du lion
Casablanca
Accrochage 1
CARTE BLANCHE – Mohamed El Baz
Bricoler l’incurable. Détails
« Les fleuves brûlent sur terre » 2008
Un nouveau chapitre qui s’ajoute à Bricoler l’incurable. Projet que l’artiste mène depuis une quinzaine d’année.
A l’inverse du Land art qui se sert des éléments naturels pour construire des formes plastiques dans le paysage, Mohamed El Baz emprunte des éléments du paysage qu’il transforme en motifs plastiques et qui viennent habiter des espaces d’expositions, des espaces de vie…
Pour la proposition faite à la source du lion, différents fleuves du monde se connectent et se mélangent sur le mur. L’Amazone, Le Mississipi, Le Rhône, Oum Rabii et leurs affluents deviennent un support décoratif – un motif de papier peint - sur lequel viennent s’apposer des images.
Alors que très souvent dans le travail de l’artiste la lumière vient habiter l’image, ici, c’est l’absence même de lumière, à travers son évocation par les ampoules noires, qui en est en œuvre. Et ces formes noires des ampoules qui pendent sur les images deviennent comme des prolongements des fleuves. L’ensemble forme une nouvelle cartographie où se mêlent des référents universels - les fleuves - et personnels – les images.
Les portraits en négatif soulignent encore cette obscurité et l’installation « Les fleuves brûlent sur terre » devient alors le songe commun de ces deux visages aux yeux clos.
Dans l’espace vitré de L’atelier SDL qui ouvre une vue sur la densité urbaine de Casablanca, un polyptyque de 9 photographies recompose une foule de manifestants vue de dos. Un motif également qui vient se détacher sur un autre, celui de la ville.
(Florence Renault)
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