Abdelmajid Arrif
Quand la voix se fait chair(e) ! Paysages sonores de nos vies ordinaires
UNE HEURE / UNE OEUVRE
jeudi 22 décembre 2016
« La voix est ce qui s’échappe, ce qui est perdu à jamais. Le philosophe Jacques Derrida écrit qu’elle est à la fois la chair de l’Histoire et ce qui lui manque. Je me suis tout de même aventurée parce que, étudiant depuis longtemps la société populaire du XVIIIe siècle, je savais que l’oralité était son seul mode d’inscription dans le monde. Musique et chants de rues, mais aussi discussions, disputes, cris, appels, sont une constante nécessité pour la vie quotidienne. »
(Arlette Farge - extrait d’un entretien recueilli par C. Portevin, Telerama, 19/12/2009)
Présentation du livre d’Arlette Farge «Essai pour une histoire des voix au XVIIIe siècle» (éd. Bayard, 320 p.) et interrogations sur le rapport de l’oralité à l’écrit, au territoire urbain ainsi que le dé que les voix lancent à l’écriture de l’histoire, des histoires, à partir d’un matériau précaire, évanescent rétif à la trace et sans cesse convoquant le manque et l’oubli des échos de nos présences.
bio
Abdelmajid Arrif est ethnologue, il mène des recherches en anthropologie urbaine notamment sur les questions de l’habiter urbain, de patrimonialisation et du rapport archives et création... Il a publié dans la collection «Sources et ressources» aux éditions La croisée des chemins :
Fables d’archives. Effacement, oubli, infidélité, Casablanca, 2016. Les bijoux des colonies (Introduction) / Paul Eudel : Dictionnaire des bijoux de l’Afrique du Nord. Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Casablanca, 2014. La prostitution dans le Maroc colonial, Jean Mathieu et P-H. Maury, Casablanca, 2013.
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